Le poète contemporain Philippe Nibart laisse une place centrale à la sonorité dans ses textes. Quand on écoute la diction de l’auteur, certains jeux de mots nous apparaissent alors qu’ils seraient restés inaudibles à voix basse. L’auteur nous a transmi ses textes, dans lesquels il crée lui-même des décalages, ses poèmes ne comportant pas de ponctuation à vocation de pause, ces décalages sont pour lui une ponctuation. Pour la conception de son recueil de poésie, j’ai décidé de respecter la place de ces décalages et de jouer sur l’intensité qu’il donne à ces mots. J’ai mis en avant les répétitions en modifiant leur couleur. La sonorité est accentuée par la mise en page globale où certains poèmes tentent de retranscrire le geste d’un son ouvrant ou fermant.